339 Je regrette sincèrement que ni à Maskat ni à Kishm je n’ai pu voir l’un des vieux Farmauns perses par lequel Son Altesse l’imam cultive Bunder Abbasee pour le souverain de Perse afin d’établir quels endroits spécifiques font partie de ses dépendances. Il me semble invraisemblable qu’un document aussi important que la concession, or Farmaun du Roi de Perse, par laquelle Son Altesse l’imam cultive une si grande portion de territoire et pour laquelle il paie 4000 tumans par an n’existe pas ; il est possible qu’il ait été égaré lorsque j’étais à Maskat, ou bien il a peut-être été caché intentionnellement, mais j’ai été expressément informé par Saiyid Abdul Kahir, le Secrétaire confidentiel de Son Altesse que ni Kishm, Ormuz, ni Larak ne sont spécifiés sur les reçus accordés annuellement par le Gouvernement perse, pour les sommes stipulées qui leur sont payées ; et en réponse à une série de questions que j’ai soumises par écrit à Maskat, et dont je sais qu’elles ont été portées par Saiyid Abdul Kahir à Son Altesse l’imam en personne, il fut expressément déclaré que les îles de Kishm, Ormuz et Larak appartenaient exclusivement à l’imam. 146 Dans son ouvrageOman & Muscat , Patricia Risso déforme cet arrangement en disant que le port était pris en concession ‘par une puissance hostile’ et les droits de douane étaient cédés à un riche marchand du nom de Hajji Khalil. 147 DansThe Myth of Piracy in the Gulf, je rapporte qu’en 1794 l’imam de Mascate a pris le port en concession auprès des Perses et collecté un revenu annuel de 8600 à 10000 Thalers (riyals). 148 146 Reproduit dans P.L. Toye, ed., Arabian Geopolitics 2; The Lower Gulf Islands: Abu Musa and the Tunbs, 6 vols. (Slough : Archive Editions, 1993), vol. 1, pp. 297-9. 147 Patricia Risso, Oman &Muscat: an Early Modern History (London: Croom Helm, 1986), pp. 191-2. 148 Sultan bin Mohammed al-Qasimi, The Myth of Arab Piracy in the Gulf, 2nd ed. (London: Routledge, 1988), p. 9. CHAPITRE CINQ : BOUCHEHR DE LA TOURMENTE À LA PAIX (1769-1820)
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