364 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 Il y eut une baisse de la valeur des exportations de Bombay d’environ 750000Rs pour l’année 1810/11 ; pour l’année 1811/12, elles augmentèrent de 927000 Rs. Lorsqu’il se rendit à Bouchehr en 1811, James Morier rapporta dans son ouvrage A Second Journey through Persia etc. que le port était fréquenté annuellement par non moins de huit navires sous pavillon anglais et environ six deMascate, ce qui faisait unemoyenne annuelle totale d’environ 4500 tonnes de transport. 216 Certaines circonstances affectaient cependant le commerce à ce moment-là. Le déclin était causé par : a) des opérations de corsaires français à partir de leurs bases dans les îles Bourbon et Maurice, au moment de la guerre anglo-française, qui envoya au fond de l’océan Indien 15000 tonnes de marchandise de la Compagnie, avec la perte, pour la seul année 1809-10, de cargaisons pour une valeur de plus d’un million de livres sterling. b) la pression financière que connut la Compagnie à Bombay entre 1807 et 1812, qui l’obligea à demander assistance : pendant ces années-là, la Compagnie en Angleterre dut lever 6 millions de livres en obligations. 217 Lorsque les conditions politiques étaient stables et les relations normales, le commerce perse de la Compagnie des Indes Orientales pouvait prospérer. La variété des marchandises importées et exportées est impressionnante et les profits potentiels étaient attractifs. 216 James Justinian Morier, A Second Journey through Persia, Armenia and AsiaMinor, to Constantinople, between the Years 1810 and 1816. (London: Longman, Hurst, Rees, Orme & Brown, 1818), p. 38 217 C.H. Philips, The East India Company, 1784-1834 (Manchester: Manchester University Press, 1961), pp. 155-6.
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