Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

373 imperceptiblement à décliner. Dans les 45 ans que couvre la période de 1775 à 1820, le commerce suivit la courbe politique de la tourmente à la paix, alors que le conflit pour la suprématie entre les dynasties perses touchait à sa fin. Dans la première moitié de la période, on assista au déclin et à la chute de la dynastie Zand de 1775 à 1796. S’ensuivit l’établissement de la dynastie Kadjar, qui mit cinq ans à se stabiliser. Durant ce temps, le commerce avec Bouchehr cessa presque complètement. Pour encourager son commerce et gagner de l’influence politique dans le pays, la Compagnie des Indes Orientales décida d’envoyer un certain nombre de missions en Perse. Elles furent menées par Mehdi Ali Khan en 1799, John Malcolm en 1800, 1808 et 1810 et Harford Jones en 1808-1809. Pendant la même période, le gouvernement perse envoya des missions dans la direction opposée : la mission de Hajji Khalil en 18011802, et la mission de Mohammad Nabi Khan en 1805-1807. À peu près au même moment, la Marine de Bombay apporta une protection supplémentaire aux navires marchands et la concurrence des marchands locaux avec le commerce de la Compagnie fut freinée. Par la suite, les importations et les exportations anglaises commencèrent à croître. De 1801 à 1821, les importations du Golfe vers Bombay augmentèrent de plus du double en valeur et les exportations de Bombay vers le Golfe furent presque multipliées par trois. Cette augmentation de la valeur du commerce ne s’arrêta pas là, mais se poursuivit tant qu’il y eut de la stabilité en Perse. L’étude de la période suivante, de 1921 à 1858, où la Perse connut la stabilité, montre que la valeur du commerce de Bombay vers le Golfe doubla presque, passant de 3359000 Rs à 6431000 Rs. Elle continua à augmenter, jusqu’à la fermeture définitive de la résidence à Bouchehr en 1947, après un conflit politique entre le gouvernement britannique et l’Iran. La prospérité de Bouchehr durant cette période de relative paix et stabilité politique après 1800 montre ce qui aurait pu se passer, si les autres centres de commerce du Golfe avaient connu les mêmes conditions préalables pour le commerce dans les années antérieures. CHAPITRE SIX : CONCLUSION

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