377 âpres au gain ou incompétents, ou simplement allaient au-delà de leurs attributions. Les Hollandais souffrirent d’une mauvaise administration sur l’île de Kharg, oùKniphausen détournait le commerce vers son propre compte et van der Hulst était un piètre gestionnaire. À Bouchehr, Jervis était médiocre et laissa dominer une gestion corrompue et coûteuse. Il fut accusé de mauvaise administration, d’égoïsme, de désobéissance, et de mauvais traitements envers les autres. Bien que le comportement des cadres des Compagnies européennes ne soit pas un facteur majeur dans l’échec de leurs installations commerciales, il contribua certainement à accélérer le destin de certaines d’entre elles. La structure interne des Compagnies et les attributions de leurs cadres étaient peut-être également responsables. Dans le cas des Hollandais, les décisions principales étaient prises loin, à Batavia, et l’agent local avait les mains libres. Les Anglais avaient le problème inverse avec des ordres qui venaient de Bombay, Madras et Calcutta à un niveau, tandis qu’un résident type pouvait être subordonné localement à un agent ailleurs dans le Golfe ou aux ambassadeurs dans les capitales (en Perse et à Bagdad). Cette structure, de même, encourageait les cadres à prendre des initiatives personnelles. Avec tant d’obstacles inhérents à un commerce profitable, il n’est guère étonnant que les troubles politiques soient devenus le facteur déterminant du succès ou de l’échec. CHAPITRE SIX : CONCLUSION
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