70 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 côte à une grande distance au large et formant les bancs perliers, à la seule exception de la côte arabe à gauche de l’entrée du Golfe où l’on trouve les montagnes de la pointe du Musandam (Ras Musandam). 24 Cette côte peut se diviser en trois secteurs, selon les perceptions des navigateurs du dixhuitième siècle. i. LA CÔTE DE RAS MUSANDAM À ABOU DHABI À l’entrée du Golfe se trouve les grands Coins, trois rochers proches l’un de l’autre, et nommés ainsi par les navigateurs européens : les Arabes les appelaient SalamahwaBanatuba (Salamahet sesfilles).L’eauqui les entoure est profonde de 40 brasses * . À partir de l’entrée du Golfe en direction d’Abou Dhabi, si l’on suit une trajectoire restant à 4 km au large, on passe sur un lit marin profond de 25 à 35 brasses puis seulement de 5 brasses. Au large d’Umm al-Qawain, il est recommandé de rester dans des eaux de 7 brasses de profondeur jusque bien au-delà du récif d’Umm al-Qawain. À partir de là jusqu’à d’Abou Dhabi, le reste de la trajectoire a 5 brasses de profondeur. Le début de la côte du Musandam, de Ras Musandam jusqu’à Sha‘m, consiste en une succession d’anses et de bras de mer en avant de hautes montagnes. À partir de Sha‘m, les montagnes commencent à s’orienter vers l’intérieur du continent et la côte devient basse et plate avec un sol sableux en allant vers le sud. Des palmeraies poussent près des villages jusqu’à d’Abou Dhabi. 25 ii. LA CÔTE D’ABOU DHABI À RAS RAKKAN (QATAR) À partir d’Abou Dhabi, la côte se poursuit sur 400 km jusqu’à Wakrah, environ 100 km au sud de Ras Rakkan, et au dix-septième siècle elle n’était pas habitée. Cette portion de côte dans son ensemble était basse et sableuse, 24 Ibid., p. 2. 25 Cook, Survey , vol. 1, pp. 126-140. * Une brasse équivaut à 1,8288 m et vaut six pieds. (NDT)
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