Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

84 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 était attachée, telle un fruit, à des petites excroissances comme des arbres ou des arbustes qui ressemblaient à du corail. Quand cette huitre venait tout juste de sortir de l’eau, elle avait une belle couleur carmin, mais une fois morte et séchée, elle perdait sa couleur. Son contenu était semblable à celui de la sadafet ces deux types se trouvaient en quantité près des îles de Kharg et de Kharku, la première dans une moindre mesure. Les pêcheurs de perles dans le Golfe étaient les Arabes qui vivaient sur la côte et qui étaient capables de plonger à une profondeur de trois à huit brasses. Seul un très petit nombre d’entre eux osaient descendre à une profondeur de 12 à 18 brasses et, quand ils le faisaient, c’était un acte d’audace qui n’était effectué qu’une seule fois et pour une bonne récompense. La pêche avait lieu entre la mi-mai et la fin du mois de septembre. Avec les Hollandais à Kharg (voir chapitre 3), un plongeur recevait sa nourriture et 50 à 60 roupies (Rs) tandis que les hommes qui ramaient et qui tiraient les plongeurs hors de l’eau quand le signal était donné recevaient 25 à 30 Rs chacun. Dans le reste du Golfe, le type de contrat le plus commun et le plus habituel en usage était le suivant : le propriétaire du bateau embauchait six à huit plongeurs et un certain nombre de marins, et s’équipait de cordages et de provisions pour l’ensemble de la saison avant de partir pour la pêche. Les huitres qui étaient pêchées pendant la journée étaient ouvertes le soir en présence de tous les hommes (contrairement à la pratique hollandaise), et tout ce qui était trouvé était conservé dans un tissu de lin et fermé jusqu’à la fin de la saison. Ensuite, l’ensemble de la pêche était auparavant vendu en présence de tous les participants à bord sur les bancs perliers ou à Bahreïn, Qatif et certaines autres villes sur la côte arabe. 52 Des recettes obtenues, 10 % étaient prélevés par le gouvernement. À l’époque de Nadir Shah, chef de la Perse de 1736 à 1747, le revenu annuel de Bahreïn et de ses bancs perliers s’élevait à 240000 Rs, ce qui donnait à la pêche à la perle à Bahreïn une valeur de 2400000 Rs. 53 Par la suite, le coût de l’équipement fut d’abord 52 ARA, Verenigde Oostindische Compagnie (VOC) [Archives de la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales] VOC 2937, Rapport sur les pêcheries de perles dans le Golfe, secteur de Kharg, pp. 33-40. 53 ARA, VOC 2864 (Khark 1), projet Bahreïn par Kniphausen, pp. 52-3.

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