87 à 10000 tonnes. Les Portugais autorisaient les marchands d’autres nations à commercer à Ormuz puisque le commerce était destiné à la Turquie et à l’Europe, comme il l’était précédemment, quand il passait par les mains des Vénitiens. 59 Les Vénitiens avaient été autorisés à commercer librement avec l’empire byzantin en échange de l’aide qu’ils avaient apportée à Byzance lors de ses guerres contre divers ennemis. Enmême temps, les Vénitiens étaient en bons termes avec les Arabes et les Français leur avaient accordé la liberté de commercer en raison des taxes élevées payées à Charlemagne. 60 Pendant tout le temps où ils occupèrent Ormuz les Portugais durent faire face à des révoltes de la part des populations locales inféodées et à des hostilités entre eux-mêmes et les Turcs ou les Perses, schéma qui allait de venir familier aux autres commerçants européens dans le Golfe. 61 1.10.2 Les Anglais En 1599 Sir Anthony Sherley, un aventurier anglais, atteignit la Perse via Bagdad et obtint de Shah Abbas I unfirman facilitant le commerce entre la Perse et les autres nations. Après son départ en mission pour le compte du Shah, le frère de Sir Anthony, Robert, resta à la cour du Shah et établit ou réaffirma des relations amicales entre la Perse et des pays européens pendant une période d’environ 14 ans de voyages. Entre 1600 et 1612, douze voyages commerciaux anglais atteignirent l’Inde. Le premier navire anglais à arriver à Surate vint en 1608 sous le commandement de William 59 Bal Krishna, Commercial Relations between India and England (1601 to 1757) (London: Routledge & Sons, 1924), p. 10 ; Purchas, His Pilgrimes, vol. 10, p. 168 ; William Foster, England’s Quest of Eastern Trade (London: A. & C. Black, 1933), p. 83 ; J. Horton Ryley, Ralph Fitch, England’s Pioneer to India and Burma, his companions and contemporaries ; with his remarkable narrative told in his own words (London: T. Fisher Unwin, 1899), p. 55 ; Hugh Murray, Historical account of discoveries and travels in Asia, from the earliest ages to the present time, 3 volumes (Edinburg: Archibald Constable ; and London: Longman, Hurst, Rees, Orme, & Brown, 1820), vol. 2, pp. 70-1. 60 W. Heyd, Histoire du Commerce du Levant au Moyen Age, 2 vols (Leipzig : 1886) : traduction arabe (Le Caire: Organisation générale du livre égyptien, 1985), pp. 109-31. 61 John Fryer, AnewaccountofEastIndiaandPersia:beingnineyears’ travels,1672-1681, 3 vols, ed. WilliamCrooke, Hakluyt Society Second Series nos. 19-21 (London: Ri. Chiswell, 1698 ; new edition (London: Hakluyt Society, 1909), vol.2, p. 151 ; Lorimer, Gazetteer, vol. 1, p ; 5 ; Demetrius Cantemir, ThehistoryofthegrowthanddecayoftheOthmanEmpire, trad. N. Tindal (London: James, John, & Paul Knapton, 1734), pp. 213-14. CHAPITRE UN : GÉOGRAPHIE HISTORIQUE DU GOLFE
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