Tale of A City - Volume II

85 entre lui et le gouvernement et a dit qu’il priait pour la défaite de l’Allemagne et le succès de la Grande-Bretagne, ce qu’il déclarait ouvertement dans chaque majlis et il n’attendait pas de son secrétaire qu’il fasse tout contre le gouvernement britannique. Qu’il ne permettrait à aucun visiteur d’assister à son majlis avant la fin de l’émission de la radio allemande arabe et qu’il mènerait une enquête sur les inscriptions sur les murs et punirait les coupables même s’il s’agissait de son frère. J’ai remercié le cheikh pour ces paroles aimables et lui ai dit que j’en ferai le rapport à vous-même. Je ne pense pas que le cheikh lui-même soit favorable aux Allemands ni qu’il ne soit pas susceptible d’être influencé pour satisfaire les intérêts du gouvernement britannique. Malheureusement le cheikh manque de volonté et n’est qu’un instrument auxmains de son secrétaire, on ne peut donc rien attendre de bon de lui tant qu’il agit sous l’influence de son secrétaire. Même si je pense que le cheikh satisferait sa promesse concernant l’émission de radio, je ne m’attends pas à ce qu’il prenne quelque mesure que ce soit contre son secrétaire ni qu’il essaie vraiment de trouver l’auteur des inscriptions. Le père d’Abdullah bin Faris était de Najd mais c’est un sujet de Sharjah. Je ne pense pas qu’il serait judicieux ni de bonne politique de laisser passer de telles choses sans les vérifier ni prendre des mesures dissuasives immédiates. Je ne peux trouver aucune raison à cette attitude antibritannique si ce n’est notre refus de lui accorder un visa de Bahreïn lorsqu’il voulut se rendre à Koweït ainsi que le message transmis au cheikh à son sujet. Je suis très favorable à ce que les mesures les plus efficaces soient prises contre une personne aussi mesquine que bin Faris qui profite négativement de la situation mondiale. Je suggère que nous envoyions un avertissement au cheikh pour qu’il prenne des mesures contre son secrétaire dans un délai prescrit, disons deux ou trois jours, faute de quoi nous prendrions telle et telle mesure contre lui. À cause de la guerre, je ne sais quelles mesures seraient envisageables. À mon avis, il faudrait éviter toute mesure dont on pourrait entendre parler à l’extérieur et prendre une mesure qui affecterait le porte-monnaie du cheikh directement telle que la suspension de l’attribution des installations aériennes ou de l’argent du pétrole, ou bien l’imposition d’une amende qui, si elle n’était pas perçue par le cheikh auprès de son secrétaire, serait déduite de son allocation. Un sujet britannique du nom de Tiradas Dhamanman, directeur de l’entreprise Dhamanmal Isardas, est présumé antibritannique. D’après les derniers renseignements que j’ai reçus à son sujet, en réponse à une question sur les nouvelles, il a dit à Salim bin Musabbih et Mohammed Abu Ruhaimah que les alliés du gouvernement britannique seraient bientôt écrasés par la Toute Puissante Allemagne. Ce type de remarque sur la Côte SHARJAH ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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