CHRONIQUE D’UNE VILLE 86 de la Trêve est hautement répréhensible, en parlant d’un comportement qui vient d’un sujet britannique. Je suggère que l’on m’autorise à le renvoyer en Inde au premier semestre après lui avoir expliqué que sa présence sur la Côte de la Trêve est indésirable du fait du discours qu’il tient en faveur de l’ennemi de son gouvernement. Cela aura un très bon effet sur la population locale et je recommande fortement que soient prises des mesures rapides afin d’empêcher toute répercussion sur la Côte de la Trêve. Je n’ai rien dit à l’Hindou en attendant de recevoir des ordres de votre part. 2 Le 1er juillet 1940, l’agent politique à Bahreïn transmit le mémorandum ci-dessus à l’agent politique dans le Golfe : J’ai tendance à être d’accord avec l’agent de la résidence sur le fait que nous ne devons pas négliger les agissements déloyaux du secrétaire du cheikh de Sharjah, mais il faut savoir que nous sommes quelque peu limités dans notre champ d’action en ce moment. Il suffirait peut-être d’écrire au cheikh pour lui rappeler la lettre que nous lui avons envoyée au déclenchement de la guerre, appelant à sa coopération contre l’ennemi, et sa réponse (une copie de celle-ci était jointe à mon mémorandum n° C/563 daté du 19 septembre 1939).Nous pouvons souligner que ce n’est pas un délit mineur qu’a commis son secrétaire et lui demander de dire immédiatement quelles mesures il envisage de prendre pour mettre en œuvre sa promesse de punir sévèrement toute personne qui manque à ‘éviter tous les sujets qui déplaisent au haut gouvernement britannique.’ Ce thème peut être légèrement développé dans l’espoir de conduire le cheikh à agir par la peur ou la flatterie. En ce qui concerne le dénommé Tiradas Dhamanmal, je peux probablement organiser son départ de la Côte de la Trêve grâce à son employeur ici. »3 L’agent politique de Sharjah, al-Ruzuqi, obtint des exemplaires des poèmes ci-dessus et les envoya à l’agent politique à Bahreïn le 6 juillet 1940. Dans sa lettre il les commenta en disant : Le cheikh de Sharjah n’a pris aucune mesure pour enquêter, si ce n’est qu’il a baissé le son. Apparemment parce que la propagande a été menée par ses propres hommes, et 2 Ibid., pp.1−4. 3 Ibid., p.5.
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