Tale of A City - Volume II

87 très probablement avec son approbation. Dernièrement, j’ai entendu dire qu’un certain ‘Abdelaziz bin Saif al-Madfa’ (le fils du cadi de Sharjah) avait composé de son propre chef des poèmes vantant les louanges des alliés et condamnant les alliés. J’ai entendu dire que lorsque le cheikh et son groupe l’avaient entendu ils en avaient été contrariés et que le cheikh lui-même (qui est un poète) en avait composé un contre le gouvernement britannique et à la gloire des Allemands, qu’il a écrit sous le nom de son fils Saqr. Je ne crois pas à cette histoire. Une personne fiable m’a dit qu’un exemplaire signé par Saqr lui-même avait été envoyé à l’un de ses parents. J’ai fait de mon mieux pour obtenir une copie des poèmes et si possible la copie censée avoir été signée par Saqr lui-même. Ayant promis que je ne le montrerai à quiconque ni que je ne révèlerai son nom ou celui de son parent, il me l’a apporté et j’en ai pris une copie. Je lui ai demandé cependant si je pouvais le garder quelques jours après quoi je le lui rendrais. Comme il vient de me l’apporter, j’en ai pris une copie et je joins des copies des poèmes A et B écrits par ‘Abdelaziz et C censé avoir été écrit par le cheikh. C a été composé pour contredire A. Sur le mur de la boutique d’un sujet britannique nommé Dhamanmal Jagoomal de Sharjah les mots suivants ont été écrits : « Vive l’Allemagne, à bas la Grande-Bretagne ». Ces inscriptions ainsi que d’autres sur les maisons de sujets britanniques ont été effacées par eux-mêmes. Il est clair que le cheikh et ses hommes tirent un bénéfice négatif de leur position et agissent en coulisses dans une campagne antibritannique. 4 Le 15 juillet 1940, l’agent politique à Bahreïn, le baylo, écrivit une lettre à Cheikh Sultan bin Saqr, gouverneur de Sharjah, dans laquelle il disait : N° C/583-28/10 Datée du 15 juillet 1940, Cheikh Sultan bin Saqr, gouverneur de Sharjah Après les compliments d’usage, J’ai le regret de vous informer mon ami que j’ai récemment eu vent de rapports émanant de diverses sources selon lesquels une propagande antibritannique et pronazi se répand dans Sharjah. Mis à part le fait que l’on peut entendre les nouvelles de la radio allemande dans votre Majlis, il est dit que des phrases ont été écrites à la craie sur les murs de la ville de 4 Ibid., pp.6−7. SHARJAH ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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