Tale of A City - Volume II

89 Au nom d’Allah le Tout Clément, le Tout Miséricordieux, N°25 Du gouverneur de Sharjah et de ses dépendances À Son Excellence l’agent politique à Bahreïn. Après les compliments d’usage, J’ai bien reçu votre lettre n° C/583-28/10 datée du 15 juillet 1940 et pris bonne note de son contenu, en particulier les informations reçues par vous de diverses sources selon lesquelles de la propagande antibritannique était menée dans mon état et que certaines remarques avaient été inscrites sur les murs. Que certaines personnes essaient de convaincre les habitants de Sharjah que l’Allemagne, Dieu nous en garde, sera victorieuse sur la Grande-Bretagne et que mon serviteur Abdullah bin Faris est le principal responsable de cet état de fait. Je tiens donc à vous informer que moi-même et tous mes sujets sommes les amis loyaux du gouvernement de Sa Majesté. En ce qui concerne les inscriptions sur les murs, cela s’est produit une fois ou deux seulement et a dû être fait par un ennemi de nous deux, et cela m’a attristé. Nous avons essayé de trouver la personne qui avait fait cela mais je suis au regret de dire que nous n’avons pas réussi à la trouver. Je suis surpris par l’accusation formulée à l’encontre d’Abdullah bin Faris car c’est l’un des plus fervents partisans du gouvernement de SaMajesté et il continue à être leur ami et l’ennemi de leurs ennemis. Les accusations formulées contre lui ne sont nullement fondées et quiconque vous a transmis ces renseignements a inversé les faits. Je vous joins une copie d’un document portant les signatures de notables et de marchands de notre ville, y compris nos sujets, vos sujets et des Iraniens, qui peuvent attester qu’il est l’un des plus grands et des plus zélés défenseurs du gouvernement de Sa Majesté et qu’il est ouvertement et sincèrement l’ennemi de leurs ennemis. En ce qui concerne la radio de Berlin, le tiens à dire que je ne l’écoute plus car elle répand des mensonges. En toutes circonstances dans cette guerre nous sommes les ennemis de l’Allemagne et des suiveurs de l’Italie (terme méprisant) et nous n’avons rien pour changer cette amitié. Je vous demande donc de demander à quiconque vous a communiqué ces mensonges de prouver ses allégations car je crains qu’il ne se présente avec d’autres mensonges et n’apporte d’autres malentendus entre nous. J’espère qu’il a déformé pour vous ce qui a été entendu et dit de moi et des autres. J’aimerais vous suggérer d’envoyer secrètement quelqu’un en qui vous avez confiance, sans que je le sache et sans que votre agent le sache, pour connaître la vérité par lui-même et découvrir la raison de ces mensonges, ensuite vous saurez qui est votre ami loyal et qui mérite SHARJAH ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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