Tale of A City - Volume II

CHRONIQUE D’UNE VILLE 104 Sur place, l’atmosphère était paisible sous la férule ferme et sévère deCheikh Sultan à Sharjah. Ses principales préoccupations étaient économiques et il avait deux requêtes : il voulait avoir suffisamment de rations pour son émirat et disposer de pièces détachées pour son véhicule. Il y avait également d’intenses activités d’immigration depuis la Perse vers la côte arabe. Parfois, plus de 1000 immigrants arrivaient journellement à Dubaï. Ils venaient chercher un meilleur niveau de vie, comme c’était le cas sur la côte arabe. Certains travaillaient dans les aéroports qui avaient besoin de main d’œuvre, d’autres à la construction de Dubaï et de Sharjah. Le développement que connut Dubaï à cette époque était dû à deux raisons principales : a. les difficultés de Sharjah à gérer sa crique qui était trop étroite ; et b. la sévérité des autorités douanières à Lengeh, Bandar Abbas et d’autres endroits. En conséquence de cette dernière raison, de nombreux marchands iraniens déplacèrent leur commerce de gros complètement à Dubaï qui fut considéré comme un « entrepôt » non seulement pour la côte arabe et ses zones reculées, mais aussi pour la côte perse de l’autre côté du Golfe. Cheikh Sultan bin Saqr al-Qasimi, gouverneur de Sharjah, avait 40 ans à ce moment-là, il possédait une bibliothèque assez bien fournie, et un revenu de 70000 roupies par an qui se répartissait comme suit : 40000 de la concession pétrolière, 25000 de la BOAC et 5000 des droits de douane et autres taxes. Il est indéniable que Sharjah, à une certaine époque, était l’endroit le plus prospère sur la Côte de la Trêve. Son déclin fut causé par les difficultés résultant de l’étroitesse de sa crique. Le marché à Sharjah comportait d’abondants produits. L’hôpital travaillait au-delà de sa pleine capacité. Les travaux sur l’aérodrome et l’hôtel construit pour la RAF avançaient rapidement. En dépit du fait que les travaux de construction avaient commencé plus tard qu’ils n’auraient dû, Cheikh Sultan gérait toutes les installations. Le marché était actif, la crique emplie d’artisans, l’atmosphère respirait la vitalité et la prospérité. C’était inédit dans le Golfe.

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