Tale of A City - Volume II

CHRONIQUE D’UNE VILLE 120 Au début du mois de mai 1944, Cheikh Sultan bin Saqr al-Qasimi, gouverneur de Sharjah, se rendit en Inde pour une visite spéciale et donna délégation à son frère Mohammed bin Saqr al-Qasimi pour conduire les affaires de Sharjah. Le 18 mai 1844, l’agent politique britannique à Bahreïn arriva à Sharjah et y vit que son gouverneur était parti et qu’il était remplacé par son frère. Le soir même, CheikhMohammed bin Saqr rendit visite à l’agent politique à Bahreïn dans la maison de l’agence. Il était accompagné des cheikhs suivants, qui étaient ses hôtes à ce moment-là : Cheikh Saqr bin Sultan alNu’aimi, chef de Danak ; Cheikh Rashid bin Hamad al-Shamsi, chef d’Al Bu Shammis, d’al-Buraimi ; et Cheikh Mohammed bin Ali bin Huwaidin, chef de la tribu des Banu Qitab.18 L’agent politique à Bahreïn mentionna cette visite dans une lettre qu’il envoya au résident politique à Bouchehr et datée du 14 mai 1944. Il y disait que la conversation avec les quatre cheikhs, qui étaient de bonne humeur, avait été agréable et avait concerné les politiques locales et l’approvisionnement. Il ajouta que la visite avait duré presque une heure et qu’elle avait été très cordiale.19 Au milieu du mois de mai 1944, une unité opérationnelle américaine du corps d’ingénieurs arriva à Sharjah pour entamer la construction d’un centred’entrainement pour l’armée américaine à l’est de la base britannique de Sharjah. CheikhMohammed bin Saqr al-Qasimi fut impuissant à réagir, de crainte qu’il n’existât un accord signé par son frère pour autoriser les Américains à venir à Sharjah. Mon père, CheikhMohammed bin Saqr al-Qasimi, était l’adjoint de son frèrelegouverneurdeSharjah,quiétaitalorsenInde.Entantquereprésentant de son frère, mon père rendit une visite de courtoisie au commandant des forces américaines, Lucius D. Clay, qui était un général 4 étoiles du génie.* Il nous emmena visiter le camp militaire américain. 18 I.O.R./L.P.&S/12/3838, EXT.2238/1945. 19 Ibid. * Le 15 juin 1973, je rendis visite au général Lucius D. Clay dans son bureau. À cette époque, il était directeur général supérieur chez Lehman Brothers, au 1 William Street, à New York. Il organisa un banquet pour nous au quartier général de la compagnie et se rappela l’incident au cours duquel j’avais vomi sur sa chemise 30 ans auparavant. Il dit : « Votre père n’était pas très content que nous nous installions à Sharjah, mais nous l’avons fait malgré tout. »

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