Tale of A City - Volume II

121 Le commandant nous invita à monter avec lui sur un véhicule amphibie ouvert. Je m’assis entre mon père et le commandant, tandis que mon frère aîné Khalid et Imran bin Taryam étaient assis à l’arrière avec un soldat américain. Le véhicule traversa la ville de Sharjah et alla sur la baie où il se transforma en bateau. Il continua ensuite jusqu’à Barr ash-Shush, un cordon sableux qui séparait la baie de la mer, et le bateau se transforma à nouveau en véhicule terrestre. Il plongea ensuite dans les vagues déferlantes de la mer, se transformant une fois de plus en bateau. Il fut ballotté sur les vagues, luttant contre elles. Dès que nous fumes en pleine mer, j’eus le mal de mer et je vomis sur la chemise du commandant, qui en fut fort contrarié. Il fit immédiatement demi-tour vers Sharjah, mettant un terme à notre sortie en mer. Entre le 16 et le 30 juin 1944, la construction des logements et du camp d’entrainement pour l’armée américaine avança rapidement, nécessitant trois fois plus d’employés de Sharjah.20 Au début du mois de juillet 1944, les troupes américaines arrivèrent à Sharjah. Quelques nuits plus tard, le 31 juillet 1944, trois personnels militaires américains ivres sortirent et se perdirent. Ils allèrent à la palmeraie de Ghuwair où les gens du coin passaient l’été. La zone comportait des points d’eau où l’on pouvait nager et se laver. Elle se trouvait entre le camp américain et le fort de Sharjah à l’extrémité de l’aérodrome, à seulement un kilomètre de là. Les trois Américains se dirigèrent vers la ville de Sharjah et traversèrent les huttes en feuilles de palmier où les habitants du coin étaient profondément endormis. Comme ils étaient ivres, ils marchèrent sur des gens, sur leur ventre et leur visage. En conséquence, il y eut des hurlements, des femmes qui criaient et des enfants qui pleuraient, etc. Les hommes réussirent 20 I.O.R./L.P.&S/12/2043, EXT.3274/1944. LES AMÉRICAINS À SHARJAH

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