133 Majesté peut les protéger de l’absorption par leurs voisins plus puissants. c. Les développements démocratiques modernes dans ces états nous promettent des jours difficiles, et nous devons veiller à maintenir à l’avenir les principales lignes de notre politique qui nous ont été bénéfiques par le passé, et ce, d’autant plus que, du fait de l’accroissement de l’importance stratégique et politique du côté arabe ces dernières années. Par dessus tout, nous devons éviter toute mesure qui affaiblirait la confiance que témoignent les états envers le gouvernement de Sa Majesté en tant que protecteur naturel. 10 Commentant le projet de mémorandum de Pyman, le résident dans le Golfe écrivit : Page 1. ‘Jusqu’ici nous n’avons pas essayé de gouverner ni d’administrer les émirats et ne sommes intervenus directement dans leurs affaires internes que pourmettre un terme au commerce d’esclaves et pour faire cesser des rivalités majeures entre différents émirats’. Cette affirmation n’est pas tout à fait exacte. Par le passé nous sommes intervenus au Bahreïn de façon drastique au point de renverser son gouverneur, et dans les années 1920, pendant quelques années, l’agent politique lui-même avait pleins pouvoirs d’administration de l’île. Au Koweït, nous sommes intervenus pour maintenir l’ordre public dans le pays, en particulier en 1938-39. Sur la Côte de la Trêve, nous sommes intervenus pour mettre un terme au commerce d’esclaves, au trafic d’armes et aux combats sur mer. À ce jour nous ne sommes pas intervenus pour faire cesser des combats terrestres. Page 2. ‘(A) Nous devrions poursuivre notre politique actuelle de non-ingérence.’ Je préfèrerais la décrire comme une « politique de non-ingérence sauf cas de force majeure ». En réalité, la politique que nous avons menée dans le Golfe depuis le début est une politique d’ingérence lorsque nous avons été contraints de le faire pour protéger nos intérêts et ensuite de profiter de l’occasion pour renforcer notre position. Il s’agit de la même politique opportuniste que celle qui a mené à l’établissement de la domination britannique dans de nombreuses autres parties du monde. Nous n’avons jamais eu de 10 Ibid., p.14. D’UN AÉRODROME CIVIL À UNE BASE MILITAIRE
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