Tale of A City - Volume II

CHRONIQUE D’UNE VILLE 134 politique prête à l’emploi en matière d’intervention et je doute qu’il soit nécessaire d’en introduire une maintenant. Nous devons gérer les situations telles qu’elles se présentent et saisir les opportunités pour consolider notre position. Page 3. Je n’ai aucun commentaire sur la recommandation 1, mis à part le fait que nous n’avons pas vraiment besoin d’un conseiller supplémentaire à Bahreïn. Notre principal souhait est de trouver un moyen de nous débarrasser de Belgrave† avec un minimum de frictions et de le remplacer par quelqu’un de plus satisfaisant. Pour ce qui est de la recommandation 2, veuillez voir ma dépêche n°43 datée du 5 mai 1948. Je suis d’accord sur le principe ; mais nous devons agir très lentement. La population des états du Golfe est extrêmement réduite et, mis à part à Bahreïn et au Koweït, extrêmement arriérée. À part cela, les autres états du Golfe sont jaloux de la position occupée par Bahreïn et mettront du temps à soutenir toute institution installée là-bas. De plus, la compagnie pétrolière du Koweït (Kuwait Oil Company) propose d’établir sa propre école technique. Je propose donc comme je le recommande dans ma dépêche que nous commencions avec quelque chose d’assez petit à Bahreïn, qui serait essentiellement une école de formation pour les enseignants. Ce que nous voulons, c’est un officier d’éducation britannique vraiment bon. Avec son aide, l’école de formation pourrait se développer en un institut fournissant une instruction technique plutôt qu’académique. Je doute que les compagnies pétrolières soient désireuses de contribuer beaucoup et tout autre projet plus ambitieux que celui que j’ai recommandé risque de se révéler trop onéreux pour le gouvernement de Sa Majesté. Je ne sais pas de quel œil les populations locales verraient des enseignants du Soudan, mais je ne vois pas demal à expérimenter. Je parlerai de larecommandation3plus endétail plus bas.Àprésent, j’envisage seulement de demander une action aérienne en cas demenacemajeure sur les camps ou les installations des compagnies pétrolières par les tribus (cf. ma dépêche n°96 (86/460 datée du 22 juin 1948), et en de telles circonstances, le transport rapide de troupes par voie aérienne jusqu’au lieumenacé serait probablement plus efficace qu’un bombardement. Je ne pense qu’une telle situation d’urgence ait quelque probabilité de se produire dans un avenir proche, mais nous devons y être préparés à tout moment, et avoir des plans sous la main † Charles Belgrave fut conseiller auprès de l’émir de Bahreïn de 1926 à 1957.

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