Tale of A City - Volume II

141 de Bahreïn. Il le salua comme de coutume et Cheikh Sultan n’avait pas l’air armé, et il ne portait pas de poignard. Mr Pelly informa Cheikh Sultan que s’il avait été préalablement informé de troubles causés par lui, cela voudrait dire qu’il serait appelé à rester à Bahreïn. Cheikh Sultan présenta ses excuses et dit qu’il n’avait aucune intention de causer quelque trouble que ce soit à quiconque. Cependant, Mr Pelly lui dit qu’il devait l’accompagner à Bahreïn. Cheikh Sultan dit qu’il avait besoin de temps pour organiser ses affaires, mais Pelly lui dit que ce n’était pas possible et qu’il n’avait pas d’autre choix que de l’accompagner sur le champ. Cheikh Sultan demanda à Pelly d’annuler cet ordre de l’emmener à Bahreïn mais Pelly répondit en lui demandant de venir seul. Ils commencèrent à descendre les escaliers. Cheikh Sultan insista pour que Pelly descende le premier. Lorsqu’ils arrivèrent à l’entrée de l’agence, Pelly se dirigea vers la voiture. Lorsqu’il regarda derrière lui, il vit Cheikh Sultan qui traversait le bâtiment de l’agence en courant, poursuivi par l’agent politique, Jasim al-Kazmawi, qui essayait de l’attraper. Cheikh Sultan avait déjà parcouru environ 20 mètres et se dirigeait vers la maison de Khan Sahib Sayyid Abdulrazzaq. Ensuite l’agent politique cessa de le poursuivre dans la zone entre le bâtiment de l’agence et la maison d’Abdulrazzaq (la sikkah), lorsqu’un ou deux des gardes de l’agence prirent le relais dans la poursuite. Ils portaient des fusils et des tirs se firent entendre. Ils avaient dû tirés par le(s) garde(s). Mr Pelly se précipita vers la sikkah et lorsqu’il y arriva, il vit Cheikh Sultan bin Salem qui courait vers le bout de la sikkah avec une arme à la main avec laquelle il tirait tout en courant. Le(s) garde(s), à leur tour, tirai(en)t en retour. L’un des tirs atteignit le sable où se tenait Mr Pelly. En quelques secondes, Cheikh Sultan avait atteint le bout de la sikkah et disparu au milieu des huttes en feuilles de palmier. L’agent politique, Jasim al-Kazmawi, déclara qu’alors qu’li essayait d’attraper Cheikh Sultan, ce dernier avait sorti une arme automatique du haut de son thawb et crié ‘Laissez moi partir ou je vous tue’. Al-Kazmawi ajouta qu’il l’avait visé deux ou trois fois mais que les balles avaient frappé le mur derrière lui. Lorsque l’on demanda à l’un des gardes combien de coups avaient été tirés, il répondit, ‘il a tiré quatre fois’. Immédiatement après l’incident des coups de feu, Mr Pelly écrivit une LA VILLE PUNIE

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