159 • Sur le trajet du retour, l’appareil de Near East, ne transportait, à part son équipage, pas d’autres passagers que des émigrés juifs jusqu’en Israël. • Les avions étaient pleins à chaque fois. • Des vols affrétés étaient organisés à cet effet, mais on ne connaît pas l’organisateur. Rapport n°2 Dans ce rapport Stobart déclarait qu’il avait vu, au moins une fois, certains documents, mais qu’il n’en avait pas fait de copie. Une liste de passagers fut obtenue. Tous les noms étaient des noms de Juifs allemands ou de Juifs russes ou polonais. 90% des émigrés n’avaient pas de papiers. Les 10% restants avaient trop de papiers pour être acceptables à l’esprit soupçonneux de Stobart. L’histoire telle qu’elle fut racontée par les émigrés qui communiquaient en allemand était qu’ils avaient marché depuis l’Allemagne de l’Est à travers la Russie, la Sibérie, le Mandchoukouo et la Chine avant d’atteindre Hong Kong où ils furent informés des dispositions prises pour leur transport par voie aérienne jusqu’en Israël. Stobart doutait fort de la véracité de cette histoire. Il recommanda cependant que le groupe suivant d’émigrés dispose de papiers fournis par les autorités britanniques à Shanghai. Le pilote américain du vol Near East dit qu’il allait faire de son mieux à ce sujet. D’après Stobart tout se passa bien jusqu’à ce que plus tard un bout de papier avec une forme bizarre et portant une signature illisible arrivât, disant que les émigrés pour Israël se déplaçaient par arrangement avec le consul général de Sa Majesté britannique à Hong Kong (ou quelque d’aussi étrange que cela). Stobart dit aussi qu’entre le 22 septembre et le 2 novembre 1950, Near East n’effectua aucun vol et qu’il n’avait aucune information sur le fait que le travail avait été interrompu ou qu’il avait repris.12 Le 25 février 1951, l’appareil n° CCT/448 de Near East Air Transport atterrit à Sharjah. Les noms des passagers disposant de documents de voyage sont signalés par un astérisque 12 Ibid. LES CHANTS DE LA VILLE
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