Tale of A City - Volume II

CHRONIQUE D’UNE VILLE 20 que qu’elles étaient transportées jusqu’au site avec le bus Ford (converti en camion), qu’Eissa m’avait dit pendant les négociations sur l’accord ne pas pouvoir être utilisé pour la construction de l’hôtel puisqu’il appartenait au syndicat dont Cheikh Sultan était le principal actionnaire, et comme le cheikh était passivement opposé à la construction de l’hôtel, il ne me donnerait pas l’autorisation d’utiliser le bus. J’ai interrogé donc Eissa et Houssain à ce sujet, qui m’a dit qu’il s’était débarrassé de tous ses intérêts au profit du reste des syndicats, auxquels avait été accordé un contrat pour transporter toutes les marchandises et les pierres requises pour la construction de l’hôtel. Eissa m’a laissé en outre entendre qu’il avait obtenu avec grande difficulté que le cheikh signe ce contrat et fournisse ainsi le transport si nécessaire aux travaux. Je suis parti le même jour en hydravion pour Ras alKhaimah pour aller évaluer un entrepôt de pétrole et ne revins pas avant le soir du 14. 6. Pendant ce temps, le 13, Eissa a envoyé à Natha Singh un tindal, un de ses parents, (payé 2/8 de roupie par jour) et 4 coolies (payés 1 roupie par jour). Ainsi a débuté le marquage de l’hôtel des voyageurs, du poste de défense, et de l’enchevêtrement des câbles. Lorsqu’ils ont visité le site, Natha Singh a demandé à la fois à Eissa et au cheikh de lui fournir plus de main d’œuvre. Entre temps, Natha Singh s’était forgé l’opinion que tout n’allait pas pour le mieux puisque plusieurs marchands indiens qui lui avaient rendu visite lui avaient dit qu’il y avait en ville une main d’œuvre nombreuse qui pouvait travailler pour 4 à 8 annas ‡ par jour selon la nature du travail, et qu’Eissa était en mesure de fournir de la main d’œuvre s’il le voulait puisque le véritable maître de la ville n’était pas Cheikh Sultan mais Eissa. 7. Lorsque je suis revenu, Natha Singh m’a rapporté le 15 ce qui s’était produit. J’ai décidé qu’il devait y avoir une raison politique quelconque à l’apparente incapacité d’Eissa à amener le cheikh à fournir de la main d’œuvre si bien ‡ 1 anna équivaut à 1/16 de roupie.

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