27 écrivit le 26 juin 1933 une lettre au secrétaire adjoint britannique aux affaires indiennes à Londres, dans laquelle il disait que du fait que Sharjah était devenu l’aéroport de la Côte de la Trêve, son cheikh devait être le chef auquel les Britanniques apporteraient le plus de soutien.11 Quatre mois plus tard, les Anglais modifièrent leur façon de traiter Cheikh Sultan bin Saqr. Après l’avoir soutenu, ils prirent des mesures punitives. La veille du 3 novembre 1933, le navire royal britannique arriva à Sharjah. Son arrivée avait été prévue la veille. Cependant, le commandant suprême des forces britanniques avait dû changer la date pour tenir compte du retour de Cheikh Sultan bin Saqr de Bahreïn. Cheikh Sultan avait déjà été informé de la visite. Les Anglais l’avaient également confirmée dans une requête officielle présentée à Cheikh Sultan, selon laquelle il devait recevoir personnellement le commandant général des forces armées en Inde, comme il s’agissait de sa première visite dans le Golfe. Malgré cela, Cheikh Sultan était parti pour Bahreïn et s’était excusé pour dire qu’il ne pourrait pas être revenu à temps à Sharjah. Il rentra cependant, mais trop tard. L’agent politique à Sharjah, Mr Eissa bin Abdellatif, lui conseilla de présenter ses excuses, ce qu’il fit. Le 4 novembre, le commandant suprême visita l’aéroport et la piste et après avoir rendu visite à l’officier Finch, l’assistant de Mackay, à l’hôtel des voyageurs, ce dernier l’accompagna dans sa visite. Il n’alla pas voir Cheikh Sultan bin Saqr, dont l’importance s’était accrue. En conséquence, Cheikh Sultan alla visiter le navire royal. Il fut très poli dans cet échange avec les Anglais, mais les coups de canon habituels de salut ne furent pas tirés pour lui. Aussi, le commandant lui-même ne lui rendit pas la pareille. Peu après, les Anglais décidèrent de ne pas tirer le canon à chaque fois que Cheikh Sultan visiterait un navire militaire britannique. Cette décision fut communiquée à Cheikh Sultan par Eissa binAbdellatif. Cheikh Sultan exprima sa crainte qu’une telle nouvelle ne se répande sur la côte. La nouvelle s’était déjà répandue parmi tous ceux qui étaient concernés par les relations entre les Anglais et les cheikhs de la Côte de la Trêve. La situation était observée de près, en particulier la façon dont il se 11 Ibid., L.P.&S/12/1965, P.Z.116−1934, 3710, P.Z.587−340. LA CONSTRUCTION DE L’AÉRODROME DE SHARJAH
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