Tale of A City - Volume II

29 Cher monsieur, J’espère que vous ne trouverez pas à redire que je prenne sur votre temps pour vous présenter une affaire qui affecte grandement le personnel de marine en service dans le Golfe persique. Cette station est réputée pour être la pire pour ce qui est du climat et des installations générales. En conséquence, le courrier est un élément très important dans nos vies. Les dispositions actuelles pour le courrier par avion nous obligent à expédier les lettres destinées à nos foyers via Bahreïn ou Bassora ; toutes nos lettres sortantes sont livrées à Bassora pour être ensuite transmises par voie maritime. Cela entraine, vous le comprendrez bien, un retard considérable. Nos navires passent la plus grande partie de leur temps dans la section méridionale du golfe persique et se rendent fréquemment à Sharjah, et s’il était possible d’envoyer et de recevoir les lettres par avion à Sharjah, cela constituerait un gain de temps important. C’est à présent impossible puisqu’il n’y a pas de bureau de poste à Sharjah. Les détails techniques des dispositions pour le courrier entre Imperial Airways et la Poste Centrale sont bien sûr inconnus de moi et je ne suis donc pas en mesure de proposer des remarques constructives pour surmonter cette difficulté, mais les 450 hommes et officiers qui servent ici dans des conditions très éprouvantes apprécieraient grandement si un quelconque moyen pouvait être trouvé qui leur permettrait de recevoir et d’envoyer leurs lettres par avion via Sharjah. Peut-être que des dispositions pourraient être prises, similaires à celles de nos lettres ordinaires par voie maritime, qui sont postées à bord des navires de Sa Majesté et placées dans des sacs scellés adressés au receveur général à Londres, avec des timbres anglais. Il existe un bureau de poste à Dubaï, l’émirat voisin de Sharjah, mais bien que les lettres ordinaires puissent y être postées, ils n’acceptent pas les lettres par avion. Dans les conditions actuelles, il arrive fréquemment que l’un des nos navires doive parcourir plusieurs centaines de milles (par exemple pour aller jusqu’à Bahreïn) lorsqu’il est nécessaire d’envoyer des lettres officielles urgentes par avion. Je ne doute pas que vous comprendrez la différence que cela ferait s’il était possible d’envoyer et de recevoir des lettres par avion à Sharjah. Tous les navires de Sa Majesté concernés étaient présents lorsque la voie aérienne a été établie, ils ont joué et jouent toujours un rôle important pour rendre son développement possible du point de vue de la sécurité. 15 15 Ibid., L.P.&S/12/4120, P.Z.4875/1934. LA CONSTRUCTION DE L’AÉRODROME DE SHARJAH

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