37 Lengeh. Àprésent, à Lengeh, les détenteurs de la concession comprenaient, outre Hassan Suma’iyyah, trois Britanniques et Wönckhaus et Associés, qui étaient allemands. Tout était entièrement devenu une affaire purement et exclusivement commerciale. Le gouverneur de Sharjah fut informé que Suma’iyyah avait vendu une partie de sa part dans la mine d’oxyde de fer rouge à l’Allemand Herr Wönckhaus. Le 21 février 1907, Cheikh Saqr bin Khalid al-Qasimi annula la concession sous le prétexte que Hassan Suma’iyyah avait conclu un accord de concession avec Herr Wönckhaus sans l’approbation du cheikh, entre autres raisons. Au mois d’octobre 1907, Cheikh Saqr bin Khalid conduisit une force militaire composée de ses propres hommes sur l’île d’Abou Moussa pour renvoyer les mineurs et faire cesser toutes les activités là-bas. Cependant, le bateau qui transportait les hommes armés fut écarté de l’île par le navire militaire britannique Lapwing. Ce bateau avait à son bord, dit-on, le lieutenant Gabriel, consul britannique adjoint à Bandar Abbas. L’incident fut suivi d’une longue querelle avec le gouvernement allemand, dont il est inutile de mentionner ici les détails. Il suffit de dire, cependant, que Wönckhaus se plaignit auprès de son gouvernement qu’il avait encouru des pertes du fait de la rupture de l’accord qu’il avait conclu le 1er juin 1906. Ces discussions houleuses se calmèrent suite au déclenchement de la première guerre mondiale. Au mois de novembre 1921, le ministère des Affaires étrangères britannique déclara que Wönckhaus n’avait aucun droit sur quelque nouvelle concession d’exploitation de l’oxyde de fer sur l’île d’Abou Moussa ni pour l’en exporter, même si les revendications d’avantguerre n’avaient pas été résolues. MM. Strik & Cie, basés en Grande-Bretagne, s’étaient montrés très intéressés avant la guerre et voulaient obtenir la concession d’exploitation de la mine d’oxyde de fer rouge sur l’île d’Abou Moussa et ils étaient en contact à ce sujet avec le gouvernement britannique. À la fin de l’année 1921, ils manifestèrent de nouveau leur intérêt. Les discussions avec les parties concernées ainsi qu’avec le gouvernement de l’Inde britannique s’achevèrent le 20 janvier 1922, lorsque la compagnie fut LES MINERAIS ET LE PÉTROLE À SHARJAH
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