CHRONIQUE D’UNE VILLE 48 et le traducteur à bord débarqua et se dirigea vers le fort de Sharjah. Il revint avec Cheikh Sultan bin Saqr al-Qasimi, gouverneur de Sharjah. Ils empruntèrent un bateau à vapeur et ensuite montèrent à bord du Fowey pour rencontrer le commandant général des forces britanniques en Asie orientale. Avant que le cheikhquitte le bateau, il demanda desmédicaments, comme il avait l’habitude de le faire à chaque fois qu’il rendait visite aux Anglais. Des tirs de cérémonie furent effectués en son honneur à son départ du bateau et on prit également des photographies. Était absent de cette rencontre l’agent politique, Eissa bin Abdellatif, qui s’excusait à cause d’une maladie. Le secrétaire de la maison de l’agence, Mr Houssain Imad, était également absent, parce qu’il raccompagnait l’agent politique de Bahreïn qui partait pour Bahreïn en hydravion depuis la crique de Dubaï. Dans l’après-midi, le commandant général des forces britanniques débarqua et descendit à Sharjah pour rendre sa visite au cheikh, accompagné par un lieutenant en second. Lorsque le vapeur arriva au quai de la crique de Sharjah, Houssain Imad attendait le commandant général et l’emmena au fort de Sharjah où ils furent accueillis par le cheikh. Houssain Imad montra où était la maison de l’agent politique de Sharjah, Eissa bin Abdellatif. Le commandant général avait hâte de le rencontrer, parce que l’agent politique du Golfe et l’agent politique de Bahreïn avaient des soupçons quant à la véracité de sa maladie. Ils lui avaient tous deux envoyé des demandes accompagnées de plaintes sur le fait qu’il ne rendait pas assez fréquemment visite aux cheikhs de la Côte. Eissa décida que le meilleur moyen de répondre à ces plaintes était de le faire en personne en rendant visite au représentant britannique à Bahreïn, ce qu’il fit. Lorsque le commandant général rendit visite à Eissa dans sa maison, cependant, il le trouva plus gravement malade qu’il ne l’était deux mois auparavant. Eissa informa le commandant que les agents politiques susmentionnés avaient été convaincus par la nouvelle de samaladie lorsqu’ils en avaient vu les effets sur son corps. Il ajouta que le Dr Holmes ne pouvait pas faire grand chose contre sa maladie. Le 12 septembre 1935, Eissa bin Abdellatif mourut après un long combat contre lamaladie. Jusque là, onne savait pas qui allait lui succéder. Les tâches qui lui incombaient pour cette année-là étaient déjà prises en charge par
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