59 chameau dans des caravanes. Le vapeur revint chercher Cheikh Sultan et ses escortes et les transporta jusqu’au navire militaire. Ils arrivèrent à 8h15 et furent salués par 4 coups de canon à leur départ. À 9h15, le commandant du Deptford arriva au fort de Sharjah pour rendre la politesse au cheikh et à 10h15 le navire militaire partit pour Dubaï pour y rencontrer les cheikhs. Puis, à 3h de l’après-midi, il revint à Sharjah. Dans la soirée, le commandant du navire rendit visite à l’agent politique dans la maison de l’agence où il prit le thé, accompagné de ses officiers d’escorte. Cette visite fut suivie de celle de l’hôtel des voyageurs de la RAF à l’aérodrome de Sharjah. À 6h du matin le 19 octobre 1937, le HMS Deptford quitta Sharjah pour Umm al-Quwain. À 8h du matin, le commandant du navire rencontra Cheikh Ahmed bin Rashid al-Mu’alla, le gouverneur d’Umm al-Quwain dans le salon de réception de ce dernier. L’un des dignitaires locaux qui assista à cette réception montra du doigt Cheikh Ahmed bin Rashid et dit : « Je vois que vous continuez à inviter des Chrétiens à venir ; nous ne voulons pas de Chrétiens dans notre émirat. » Le cheikh d’Umm al-Quwain était plus posé dans cette rencontre avec le commandant du navire qu’il ne l’avait été précédemment, et alors que le commandant s’apprêtait à partir, le cheikh lui dit de ne pas prêter attention aux propos du dignitaire. À Ras al-Khaimah, Cheikh Sultan bin Salem al-Qasimi ne put être présent pour rencontrer le commandant du navire car il était allé dans l’arrière-pays de ses territoires. Son frère, Cheikh Mohammed bin Salem al-Qasimi, le remplaça. Cependant, le commandant du navire fit remarquer que le gouverneur de Ras al-Khaimah avait fait exprès de ne pas être là, pour ne pas rencontrer les commandants britanniques.5 Au mois de novembre 1928, les responsables du gouvernement de Sharjah discutaient de la visite du résident politique dans le Golfe à Bouchehr. Cette fois-ci, les choses étaient différentes du temps où le consul général à Bouchehr était en charge de toutes les affaires du Golfe, d’Ahwaz 5 Ibid., L.P.&S/12/3843, pp.163−4, L.P.&S/12/3626, P.Z.3664/1937, L.P.&S/12/3843, pp.163−164. SHARJAH ET LA PALESTINE
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