63 avec l’Inde soient vitales en temps de paix comme en temps de guerre, et qu’il est essentiel de veiller à ce que le maillon faible sur la Côte de la Trêve n’apparaisse pas. Je crois également, même si ce n’est que mon humble opinion, que les ressources pétrolières existantes et potentielles du Golfe persique seront vitales pour l’Empire en cas de guerre. Il s’ensuit que nous ne pouvons pas permettre que la Côte de la Trêve devienne une base secrète pour des opérations hostiles, et les ressources pétrolières sous-développées telles qu’elles peuvent l’être le long de la Côte de la Trêve et dans l’arrière-pays devraient être contrôlées par des intérêts britanniques. Si l’on peut comprendre une certaine antipathie sur la côte et à l’intérieur des terres vis à vis de l’impact croissant des intérêts britanniques, il me semble qu’il y a trop de coïncidences, trop d’animosité envers nous et trop d’agitation anormale à caractère agressif pour que nous continuions à penser qu’il n’y a pas de forces extérieures hostiles qui travaillent contre nous ni que nous pouvons continuer à nous « débrouiller » comme nous l’avons fait jusqu’ici. Notre prestige est dangereusement bas et les cheikhs qualifient ouvertement les déclarations du gouvernement de Sa Majesté de « vent ». Je suis loin de croire qu’il est nécessaire ou même désirable que nous intervenions activement dans les affaires internes des émirats de la Côte de la Trêve. Pourtant, en même temps, il est capital immédiatement que nous prenions des mesures claires pour rétablir notre position quelque peu précaire sur cette côte. Je suggère qu’il est temps de définir une politique précise qui prendra en compte les principaux desiderata que j’ai mentionnés au paragraphe. Notre prestige doit être restauré et à cet effet je pense que non seulement nous devrions montrer en patrouillant la côte plus fréquemment que nous avons du pouvoir, mais aussi nous devrions disposer d’une somme d’argent raisonnable pour récompenser les services rendus, pour acheter des services et payer pour les renseignements. Pour finir, notre représentation locale doit être plus efficace. Je considère ce dernier point comme étant d’importance cruciale. Pour la gestion des affaires de la côte, pour nos négociations avec les cheikhs et les notables et pour la collecte de renseignements sur les affaires courantes, nous sommes actuellement représentés par un employé arabe à qui l’on a ainsi accordé une promotion. Loin de moi l’idée de nier les nombreuses qualités excellentes que possède cet homme, mais SHARJAH ET LA PALESTINE
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