L a P i e r r e N o i r e 20 mez les absents, qu’aujourd’hui Muhammad ibn Daoûd le Visir, qu’aujourd’hui ‘Ali ibn ‘Īssā le Chef des Cabinets, qu’aujourd’hui Ahmad ibn Daoûd le Juge ! Ô peuple de Bagdad ! Vous qui écoutez, informez les absents ! Au moment où le Héraut annone ces informations, entre Al-Sayyida, la mère d’al-Moqtadir. Elle se révèle prestigieuse dans son habit et ses mouvements. Elle se promène majestueusement dans la salle comme si elle attendait une nouvelle d’une grande importance. La dame regarde tantôt par la fenêtre et tantôt vers la porte. Lorsque le Héraut récite son texte, elle bouche ses oreilles pour ne pas entendre son annonce. Lorsqu’il se tait, elle regarde le ciel, les bras tendues et dit : AL-SAYYIDA Oh mon Dieu Tout Puissant! Sauvez- nous Seigneur ! Oh mon Dieu ! Mon enfant est encore jeune ! Il n’a que treize ans. Oh mon Dieu ! Il y a trois mois qu’il gouverne et les malheurs n’arrêtent pas de s’enchaîner ! Oh mon Dieu ! Comme cela attriste son petit cœur ! Quelqu’un frappe à la porte. AL-SAYYIDA (appelle Thoumāl) Qahramāna… Thoumāl… Hé Qahramāna !... Hé ! Thoumāl !
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